Cela a pris une journée et demi : toute la journée de vendredi et samedi matin. Mais j'ai fait (tout seul) l'échange des composants du pont arrière : nez de pont, arbres de roue, flasques et tambours. En remplaçant, au passage, tous les joints dynamiques, en mettant de nouveaux roulements, et en refaisant le calage du pont. Toute une série de choses que je me croyait incapable de faire ... Mais que j'ai fait (avec les conseils éclairés du mécano)
J'en ai profité aussi pour changer les silent-blocs des barres de maintien (les "
strut rods") sur la traverse avant. Le système d'origine (un manchon en caoutchouc que l'on comprime entre 2 coupelles) est une saloperie qui s'auto-détruit en moins de 2 ans. La mienne n'avait jamais roulé, et ils étaient déjà bon à changer. J'ai acheté chez MOOG un système mieux étudié et qui tiendra beaucoup plus longtemps ...
Le démontage du nez de pont qui était sur la voiture (celui qui s'est bloqué) a été une surprise : le pont était complètement sec, sans aucune trace d'huile ! Uniquement de la poussière et de la rouille ... Cela n'explique pas tout (notamment le jeu important, et aussi les traces de dents de pignon sur le différentiel), mais cela a certainement contribué au blocage. Le mécano est perplexe, il était pourtant sur d'avoir vérifié avant que je parte pour le premier essai de rapatriement de la voiture chez moi. Soit. Ce nez de pont est resté à l'atelier pour "autopsie".
Remise en route de la voiture et premier stress. Elle ne démarre plus. Après quelques interrogations, il s'avère qu'il n'y a plus d'essence dans le réservoir. Ouf. J'avais prévu le coup, avec un jerrycan de 25 litres.
Démarrage et essai dans la cour de l'atelier : la boite de vitesse a malheureusement morflé avec le grippage du pont, je n'ai plus d'entrainement en 2 et en D
Mais elle fonctionne encore en R, N et 1.
Après quelques tergiversations, je décide de rapatrier la voiture comme ça, en étant limité à la 1ère vitesse. Dans la cour, cela semblait jouable, mais dans le trafic, je me suis vite senti mal à l'aise. Vitesse maximum de 25 à 30 km/h, avec en prime un moteur qui chauffe vite et bien. Heureusement, un pote me suit avec ses feux de détresse allumés. Je me retrouve même au milieu d'un bouchon pendant quelques minutes. Le niveau de stress augmente.
C'est la deuxième fois que je la conduit, cette fois-ci quand même plus longtemps que la première fois. C'est étrange, car aucune des sensations ne peut être reliée à ce que l'on ressent dans une voiture moderne. Rien n'est familier. La direction, floue et imprécise. La suspension, très réactive. L'accélérateur, avec une course minimaliste. Les freins, qui arrivent tardivement. Bien sur, certaines de ces choses nécessitent encore des réglages, mais conduire une ancienne, c'est vraiment une expérience très particulière
Tout le monde me regarde, enfin plutôt ils regardent la voiture. Je cale à un carrefour, et le moteur, trop chaud, a un peu de mal à redémarrer, mais redémarre après quelques essais. Enfin, les 8 kilomètres (qui m'ont semblé durer des heures) se terminent et j'arrive enfin chez moi. Quelques photos sur le parking, et puis je la rentre au garage.
14188516_10211352336390618_o.jpg
14138809_10211352329990458_o.jpg
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.