Après bientôt 15 années de vie commune avec mon "lingot" je pense avoir assez de recul pour entamer une présentation la plus complète de ces modèles et du mien en particulier.
Mais avant cela, je dois évoquer ici toute la genèse des événements qui m'ont définitivement attaché aux V8, les américains, en fonte bien lourdingues avec des chevaux plutôt percherons que purs sangs.
Le faire ici va rendre cette première page complétement HS mais ceux qui me connaissent savent à quel point je peux être un spécialiste très pointu de la chose.
Dès mes vacances avec mes parents à Menton dans les années 60, j'étais attiré et envouté par le son de ces canots automobiles en acajou vernis. C'était un régal des les entendre sortir du port au ralenti. certains modèles avaient deux V8.
Imaginez qu'à l'époque je n'étais (déjà!) plus dans le coup car la résine de chez Rocca envahissait tous les bers et ces fantastiques Riva peu à peu disparaissaient au fond des ports derrière les pointus...
Combien ça vaut un Riva aujourd'hui ?
En 1972, année de naissance de ma Cadillac, je passe mon permis et on est loin du V8. Il faudrait 8 moteurs de ma première auto, une Dauphine 1956 pour arriver à la cylindrée de mon 472... Elle a fini dans un duel avec une Renault 16 quelque part dans le 77 ...
En 1985, achat de ma première GM, une Olds F 85 coupé avec son petit V8 alu qui continuera une longue carrière chez Rover, jolie, avec une restauration que je n'ai jamais réussi à faire... Vendue et perdue de vue. Dommage.
En 1986, première vraie US utilisée au quotidien. C'était une Dodge Royale Monaco Brougham de 1976, achetée à la criée pour 8000 francs au marché de Tabuk en Arabie Saoudite où j'étais en poste pour un contrat d'assistance.
Je suis revenu avec par la route (si, si) en Juillet / Aout 1988. Toute une épopée, Jordanie, Syrie, Turquie, Grèce, Yougoslavie, Italie ...
Cette auto était très solide , elle n'a jamais chauffé dans le désert avec la clim obligatoire en marche par des températures de 40 à 45 °C à l'ombre...
Nous voici au compound de la Cofras , encore presque jeunes tous les deux à cette époque:
Une fois arrivée en France, je la passe aux mines sans trop de soucis mais elle se dégrade vite malgré un stockage au sec.
Elle partira en 2003 pour 2000 euros et disparaitra totalement des radars. Acheteur disons "bizarre"...
Je la regrette encore car même fatiguée, épuisée par des trajets de plus de 24 heures non stop, jamais elle m'a laissé en rade. Je ne compte même plus le nombre de fois qu'elle a remorqué sans broncher des Toy à bédouins !
2004: je cherche, comme beaucoup, un coupé vaguement sportif mais pas en ruine car je sais que pour moi il n'est pas envisageable d'entamer une restauration dans les règles de l'art. Ce qui fait qu'après avoir vu plusieurs ruines belles de loin, je suis assez vite découragé.
Et puis un jour, je reprends un LVA sur ma table de chevet et je tombe sur une annonce très courte, laconique, sans photos, que bien entendu j'ai perdu.
C'était en gros:
A vendre Cadillac Deville 72, très bon état, 10 000 euros...
Je téléphone, la mayonnaise prend. C'est un garage mais pas des moindres et pas du tout dans le circuit des US cars.
C'est celui là mais à l'époque c'était Lucien le père qui était concessionnaire BMW à Angers qui m'a vendu cette Cadillac:
http://guitteny-mazda.fr/
Le très respectable pédigrée du père:
https://www.google.com/search?q=Lucien+ ... =firefox-b
Bon, maintenant j'ai des crampes aux phalanges à force de claviotter et c'est l'heure de l’apéro ..
Patience, la suite sous p(n)eu !