Une fois l’auto terminée, le moment d’en profiter était arrivé. Hélas, ça n’a pas été comme ça tout de suite : le moteur me faisait des misères. A froid ou juste tempéré, pas de souci. Je pouvais rouler longtemps pour autant que la vitesse fût suffisante pour masquer le problème. Redémarrer le moteur après une heure ne posait aucune difficulté mais il n’y avait pas de puissance. Un jour, le moteur a même calé à environ 80 km/h !
Longtemps j’ai pensé que ce problème était lié au vapor-lock ; tous mes efforts se sont concentrés sur ce phénomène. J’ai même fait installer une pompe à essence électrique, sans changement majeur. Deux de mes connaissances avaient des Eldorado de 56 et ne connaissaient pas les mêmes difficultés. Lorsque j’avais encore mon Sedan de Ville de 56, il lui arrivait de tousser un petit moment à cause du vapor-lock par temps très chaud, mais rien en comparaison de cette satanée Biarritz que je n’osais plus sortir plus que quelques km.
En 2006, j’en ai eu assez. J’ai posé la question à un garage du coin s’ils étaient intéressés à trouver la cause de mes ennuis. Bien qu’étant une agence Renault, leur occupation annexe consiste surtout en Packard de diverses époques.
L’auto est restée quelque temps en vitrine et un jour, le patron s’en est enfin occupé. Il a été assez vite trouvé qu’il y avait une prise d’air à la tubulure d’admission. Lors du remontage du moteur, j’avais vérifié si la pipe ne dansait pas ; visiblement, ma vérification n’a pas été faite dans les règles de l’art. Il a aussi été trouvé que ma nouvelle bobine d’allumage était défectueuse, tout comme la batterie ! Après avoir fait les travaux, j’ai pu rouler avec moins d’appréhension et être relax. Vraiment ?
Lors de la restauration, j’avais installé un système d’allumage Pertronix. Une année, en ressortant l’auto de son hibernation, j’ai eu les mêmes symptômes qu’avec la prise d’air à l’admission ! Était-il possible que cette pipe se retorde (de rire) ? En posant des questions à gauche et à droite, je reçois une réponse assez détaillée de Daytona Parts ; dans la réponse, quelque chose fait tilt : « il peut arriver que des moteurs convertis avec un système d’allumage Pertronix présentent des symptômes similaires »
Du coup, je remets les vis platinées : le moulin n’a jamais si bien fonctionné ! Il va sans dire que j’ai mis illico le Pertronix à la poubelle et reste fidèle au système d’origine.
J’ajoute quelques photos de l’auto terminée.